Lundi 24 Mars
matin

C1. L'imagerie de phase en IRM
Valéry Ozenne (CRMSB, Bordeaux)
Ce cours vous présentera les bases physiques l’IRM en lien avec la phase. Nous commencerons par la définition de la phase en traitement du signal. Ensuite, nous expliciterons le principe de mesure du signal IRM et la formation du signal dit « complexe ». Puis, nous présenterons un historique des méthodes de reconstruction spécifiques aux images de phase sur les antennes en réseau phasé. Pour cela, plusieurs algorithmes seront succinctement présentés avec leurs avantages et inconvénients. Pour terminer, les stratégies d’encodages pour mesurer les variations de phase seront introduites en lien avec les applications cliniques. Une liste non exhaustive est envisagée : l’imagerie de flux, l’imagerie quantitative de susceptibilité magnétique, l’élastographie et la thermométrie.
C2. Instrumentation IRM et notions de sécurité IRM
Jacques Felblinger (IADI, Nancy)
Pour réaliser une IRM, il faut disposer : (i) d’un champ magnétique statique appelé B0 (typiquement 1.5T ou 3T), (ii) appliquer une excitation radiofréquence (RF) appelée B1( fréquence 64MHz, 128MHz, puissance disponible 33kW-50kW), puis (iii) récupérer le signal RF provenant du patient avec des antennes dédiées (antennes émission, réception ou émission& réception) accordées à la fréquence de résonance et adaptées à l’organe étudié. Pour la création des images, (iv) des gradients de champs magnétiques sont ajoutés dans les 3 directions de l’espace (amplitude 50mT/m-80mT/m et 200T/m/s de temps de montée). Une séquence pilote la chronologie très précise des évènements (RF, gradients spatiaux et l’acquisition du signal IRM) pour la création d’une image. Les métriques pour chaque partie de l’instrumentation seront données et l’essentiel de la sécurité du patient et du travailleur seront rappelées (SAR, SED, gradient spatial, B1 RMS….).
C3. Estimation et validation de la microstructure et de la tractographie par IRM de diffusion
Emmanuel Caruyer (Empenn, Rennes)
L'imagerie de diffusion permet de caractériser les déplacements spontanés des molécules d'eau à l'échelle de quelques micromètres, rendant ainsi l'IRM sensible aux structures cellulaires qui composent les tissus. Par une modélisation biophysique du signal de diffusion, il est théoriquement possible d'estimer des paramètres très spécifiques de la microstructure des tissus. En neuroimagerie, ces informations, combinées à la tractographie, permettent d'obtenir une carte quantitative des connexions de la substance blanche. Nous présenterons les enjeux et les limites de ces approches, ainsi que les méthodes de simulation numérique qui permettent de les valider.
C4. Fingerprinting par résonance magnétique : un guide pratique
Benjamin Marty (AIM, Paris)
Le Fingerprinting par Résonance Magnétique (MRF) est un concept d’imagerie rapide récent qui ouvre la voie à l’intégration de l’IRM quantitative multiparamétrique dans les protocoles de routine clinique. Dans cette présentation, nous explorerons les briques élémentaires de cette approche innovante : les séquences d’écho de gradient rapide, les méthodes de simulation du signal IRM, le sous-échantillonnage spatial des images et l’ajustement par dictionnaire. Nous discuterons ensuite des défis inhérents au MRF, notamment le stockage des dictionnaires et les temps de reconstruction prolongés lorsque le nombre de paramètres à estimer augmente. Nous examinerons plusieurs stratégies qui ont été développées pour surmonter ces limitations. Enfin, nous illustrerons les applications du MRF dans des organes immobiles, et présenterons les avancées récentes permettant son application à des organes en mouvement, tels que le cœur et les muscles respiratoires.